Les estampes Japonaises comme vous ne les avez jamais vues
A l’époque où Chikamatsu et Saikaku étaient les maîtres et où Dotonbori avait des airs de Broadway.
En 1730, la Bourse du Riz instaurée par le gouvernement, fait d’Osaka « le grenier » du Japon. Dès 1662 le quartier de Dotonbori,avec ses 6 théâtres Kabuki, ses 5 théâtres de marionnettes Joruri, ses 7 halls de marionnettes sekkyo et un théâtre de poupées mécaniques, était un centre culturel à la mesure de son activité commerciale incessante où les marchandises abondaient.
La délicatesse des estampes « Ukiyoé » est dans les acteurs de Kabuki
A l’origine des estampes furent les acteurs de Kabuki très prisés par un public essentiellement féminin. Toutes ces dames se déplaçaient pour assister à ces somptueux « défilés de kimono » si bien portés par ces hommes.
A l’époque,ce type d’estampes représentait 80% de la production et équivalaient, en quelque sorte, à nos magazines féminins actuels.
Edo, l’actuel Tokyo, fut le berceau de l’art des estampes, cependant Kamigata, l’actuel Osaka,était également un centre très actif et créatif. Au chic et à l’élégance d’Edo, Kamigata opposait sa délicatesse et son humour, parfois proche de la caricature mais qui laisse transparaître une volonté de retranscrire jusqu’à la personnalité des acteurs. Les motifs des kimono d’acteurs témoignent de ce raffinement.
L’avénement de ce nouveau siècle nous donne l’occasion de reconsidérer cet art moderne et réaliste.
Vincent Van Gogh était un grand amateur et connaisseur d’estampes japonaises et en possédait 400 dont 5 provenaient de Kamigata.
On peut également en admirer au British Museum qui en possède quelques exemplaires.
La technique « xylographie sur bois de fil »
faisait appel à de nombreux artisans, et elle était donc le résultat d’un travail d’équipe : le dessinateur, le coupeur de planches en bois de fil (dans le sens des fibres), le graveur et l’estampeur(qui pressait le papier sur les planches gravées ).
Certaines parties, comme les cheveux par exemple, faisaient appel à un graveur spécialisé dans les traits particulièrement fins.
Kamigata , qui était alors habitué aux tableaux peints au pinceau, mis un certain temps avant d’adopter cette technique plus complexe. L’estampe existait déjà en monochrome, c’est à dire à l’encre de chine et ne nécessitait donc qu’une seule planche .
Ce nouveau type d’estampe est aussi connu sous le nom de « Nishikié », signifiant son caractère multicolore (8 couleurs), qui nécessite donc une planche gravée pour chaque couleur dont on utilisait parfois les deux côtés pour deux couleurs différentes.
Access | 5 minutes à pied des stations de métro NAMBA. En face de l’entée ouest du temple HOZENJI. |
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Ouvert | tous les jours de 11H00 à18H00 |
Tarif unique | 700 yens |
Adresse | 1-6-4,Namba,chuo-ku,Osaka |